lundi 29 février 2016

Anasazi – Nasty Witch Rock



Voici un album que j'attendais comme le Messi. Oui, Messi sans "e". Faut dire que j'avais adoré les deux premiers 7" (sur Sacred Bones et Toxic State) pleins d'un Post-Punk bruyant, barré, maladif. Sans doute parmi les EPs que j'ai le plus joué. Alors quand le copain Paco a mis des morceaux en ligne sur son bandcamp, j'étais comme un fou. 


J'ai fait tourner et retourner les mp3, sans vraiment saisir pourquoi je ne le sentais pas plus que ça. Quelques jours plus tard, j'ai chopé le disque, pour voir. Je te rappelle au passage que chez Pigeons et Corbeaux, on achète ses disques... Finalement, il se trouve que le line-up du groupe a pas mal bougé entre les EPs et l'album. Le bassiste Jasper McGandy (Cult Of Youth) a été remplacé par Jess Poplawski (Survival), et le clavier Christian Count (Cult Of Youth aussi) s'est cassé. Il n'y a pas de synthé dans les crédits de l'album.




J'ai fini par mettre le doigt dessus. Ce qui m'a gêné le plus au début, c'est la couche de sale qui pollue la production dans son ensemble. La voix géniale de Chi Orengo est couverte de tout un fatras trop poilu. Je m'y suis fait, Nasty Witch Rock reste dans mes vingt albums préférés en 2015, mais je pense que le groupe a le potentiel pour faire encore mieux, façon Bauhaus, comme tu peux le constater par toi-même. Ph.



Rikk Agnew - All By Myself



Sorti en 1982, ce disque solo où Rikk Agnew joue tous les instruments a été réédité par Frontier à la fin des années 2000. C'est à ce moment que je l'ai découvert. Vu le CV du monsieur, je m'attendais à du lourd. Le gars a joué dans Social Distortion, Adolescents, Christian Death, D.I., et quelques autres. All By Myself est un peu à la croisée de tous ces groupes, il emprunte son groove au Garage 60's, sa puissance au Punk Hardcore et va même poser quelques synthés ça et là pour faire bonne mesure. J'ai écouté le disque non-stop pendant une semaine quand je l'ai reçu.



L'album, qui contient 10 morceaux, ouvre sur OC Life. OC pour Orange County.
[Chorus]
Cuz O.C. life is not the life for me
Stupid little girls
And egotistic boys
O.C. life is not the life so free
Pressures on my back
And artificial joys
For you girls and boys

Peu de temps morts sur la première face, on flippe le disque et là se trouve le joyau exceptionnel : Surfside. 


Paroles à reprendre en choeur:
[Chorus]
Surfside days,
Destructive ways,
No longer do the flames burn
From the hell that we have raised

Surfside, surfside,
outside of slashers, non-facists.


C'est facile la zik, non ? Ph.

dimanche 28 février 2016

Rhythm Of Cruelty ‎– Saturated



Le second album du duo Canadien Rhythm Of Cruelty (dont le nom pourrait venir de la chanson de Magazine...) a tout naturellement trouvé sa place dans mes Tops de 2015 car, comme sur Dysphoria, le premier album, je retrouve le son 80's que j'aime, un mélange de délicatesse et de tristesse, avec des mélodies fortes mais habillées d'atmosphères aériennes. Tiens, balançons de noms : Clan Of Xymox, Killing Joke, Siouxsie. En 7 titres, Saturated est un album court, qui va à l'essentiel et ne se perd pas en fioritures.



Si tu as aimé le premier album des Australiens de Nun, dont on parlera sans doute un de ces quatre, il te faut ce disque. Tu pourras le trouver sur bandcamp  ou sur le site du label, Mass Media, dont on ne peut encore que souligner l'excellent boulot.


Saturated est pour moi LE morceau qui se distingue sur l'album, je ne m'en lasse pas. Un coup à limer le tapis du salon avec ses godasses. J'aime bien ce In The Daylight aussi, tout à fait dansant. Ph.




Xiu Xiu - Dear God, I Hate Myself



J'ai véritablement découvert Xiu Xiu et son univers avec ce disque sorti en 2010 chez Kill Rock Stars. J'avais attrapé le 1er LP Knife play quelques années auparavant mais sans forcément l'écouter plus que ça. Faut dire la musique de Xiu Xiu n'est pas facile d'accès, on pourrait même la classer d'expérimental : beaucoup de synthés, de percussions, des cordes et cette façon de chanter de Jamie Stewart qui oscille entre susurration et cri extatique.
Les paroles sont souvent très intenses avec de charmants thèmes comme la perversion, le désespoir, l'enfermement, la pédophilie, la violence physique... Pour preuve, un extrait du morceau Grey Death :
beat beat me to death i said it
beat beat me to death
grey death beat me
jimmy is begging
if you are expecting consolation
i will become outrageous...


Ce morceau est une bonne illustration de Dear God, I Hate Myself qui reste un album plutôt abordable avec des morceaux bien rock. On y trouve aussi des morceaux plus calmes proches de Deerhoof voire électro à la Mouse on Mars des vieux albums.



Tous les disques de Xiu Xiu sont en écoute sur leur bandcamp, leur site internet présente d'autres centres d'intérêt de l'univers de Jamie Stewart comme la photo de jeunes filles...
Certains diront de Xiu Xiu qu'ils sont prétentieux et leur musique à leur image. Je les ai vus une fois sur scène en 2012 et c'est vrai que le public n'a pas eu le droit à beaucoup d'égards mais je reste admirative face à ce constant renouvellement dans leurs productions.  Leur dernier délire en date est de reprendre et jouer live la musique de Twin Peaks!
Dans les disques que j'aime le plus, il y a aussi Always et Fabulous muscles, album sur lequel se trouve mon morceau préféré "i luv the valley oh" que je peux écouter sans m'en lasser. E

samedi 27 février 2016

Decades/Failures - G00DBY3

Le premier album de ce groupe de Richmond, Virginie m'avait fait une belle impression et j'avais speedé pour en choper la cassette. Dead Tank devrait d'ailleurs bientôt l'éditer en vinyl. G00DBY3, le second album, a direct droit aux honneurs de la spirale magique de plastique noir. Pas pour rien. J'ai mis un peu de temps à recevoir le disque et je le connaissais par coeur quand il est arrivé. Pas pour rien non plus.


Si tu as jeté un oeil à la liste de mes skeuds préférés sortis en 2015, tu as peut-être vu cet album de Decades/Failures en bonne place. Sans inventer l'eau chaude, il est très bien composé, juste dans l'utilisation des sons vintage, avec ce qu'il faut de hooks sauvages qui donnent envie d'y revenir.


Ce Midnight To Six est un aperçu de ce qui t'attend sur le disque : une Dark Wave solide, tubesque mais pas trop. A mettre en parallèle avec leurs contemporains de Blessure Grave.




L'artwork me plait bien aussi, une bonne vieille couronne de fleurs aussi joyeuse que la musique qu'elle décore. Pour ne rien gâcher, Dead Tank est un label absolument DIY. Je te colle un dernier morceau, aux relents Sisters Of Mercy'esque. Paye ton flashback. Ph.




Death In June - Burial

Avant de former Death In June, Douglas Pearce jouait dans Crisis, un groupe déjà fort engagé politiquement, qui a pu partager l'affiche avec Magazine et Bauhaus par exemple, comme en témoigne ce CD paru en 2008. Tony Wakeford (futur Sol Invictus) a aussi participé aux deux groupes avant de quitter Death In June. Patrick Leagas, autre membre fondateur, partira former Sixth Comm. On est là au carrefour entre le Post Punk et la musique industrielle, à la naissance du Neofolk.



Je mettrai du temps à m'intéresser à Death In June. La réputation controversée, l'imagerie nazie du groupe me tiendront à l'écart jusqu'à ce que je puisse en savoir un peu plus en discutant avec Manu, DJ indus de la Radio Primitive et grand fan, et enfin comprendre la dérision et l'humour noir qui animent Douglas Pearce.


Le choix de Burial est totalement arbitraire, ce n'est même pas un album complet puisque la face B est enregistrée Live. C'est par contre un disque qui résume bien à mon avis la musique de Death In June.
Il faut ajouter qu'entouré de nombreux musiciens comme David Tibet, Douglas Pearce continue à sortir des disques intéressants depuis trente ans, loin des circuits commerciaux majors. C'est suffisamment rare pour être souligné. Ph.



mercredi 24 février 2016

Wild Moth ‎– Inhibitor



Inhibitor est un autre disque sorti en 2015 qui m'a agréablement surpris. Suffisamment pour que j'en fasse l'acquisition, et même que je le joue régulièrement sur la platine ou dans la voiture. J'avais pourtant complètement zappé leur premier disque, c'est donc un coup de chance, au hasard d'une liste... J'aime beaucoup leur son dans lequel je retrouve la mélancolie du Nord-Ouest (des Wipers à Milk Music) et d'autres instants qui m'évoquent tantôt Fugazi, tantôt les divins Thugs




Voilà, c'est juste vachement bien. Toute leur musique tient sur leur bandcamp alors te gêne pas. Et si tu aimes les clips façon Grunge, celui de Mirror est bien old school.


J'aurais bien voulu voir ce concert... On parlera de Merchandise et de Lower un de ces quatre. Ph.





Dawn Of Humans - Slurping At The Cosmos Spine

Avec Crazy Spirit et Hank Wood And The Hammerheads, Dawn Of Humans constitue la crème du label de Brooklyn Toxic State records. Devenu hype par la qualité des disques et cassettes sortis, ce label réussit la performance rare d'être extrêmement constant. Chaque sortie est donc guettée avec attention, d'autant qu'elle s'appuie sur une distribution impeccable en Europe avec des pressages réalisés par l'ami Paco à La Vida Es Un Mus à Londres.


Slurping At The Cosmos Spine est un album qui ne surprendra pas trop les fans qui ont déjà les précédents EPs, mais le groupe a tout de même pris le risque de s'écarter d'un Punk basique pour proposer une version Hardcore 2010 du Post-Punk. La musique est souvent portée par la basse, le beat posé est savamment dansant tout en restant crade.



On trouve sur le disque une bonne quantité de morceaux rapides, plus proches de la Morve que de la Fraîcheur Nouvelle Vague. J'irai même jusqu'à parler de brutalité parfois.


Comme quantité de groupes naviguant en eaux troubles, voire en bière, c'est d'abord en concert que s'apprécie la performance. Tu as donc droit à un extrait Live. Je suis presque sûr que GG Allin aurait beaucoup aimé Dawn Of Humans. Ph.




lundi 22 février 2016

Wand - Golem



Je crois bien que je suis tombé complètement par hasard sur un extrait de Golem et j'ai trouvé ça cool. Quelque part entre Dead Meadow et Thee Oh Sees, ça flirte avec le Stoner comme avec la Pop Garage Psychédélique. J'ai surtout aimé le côté grandiloquent de certains riffs, le genre qui reste bien dans la tête. On n'est pas tout à fait dans la Cold Wave, mais ça mérite quand même le détour.



La première face de la version vinyle est une pure tuerie, pas de temps mort, l'injection électronique envoie le fuel par saccades régulières. Course à la mort. La seconde est moins cruelle, quelques flashs psyché permettent de lâcher la piste de danse et de se poser deux secondes. Voici l'album en entier pour les fainéants.



Ce que ne sont pas les gars de Wand puisqu'ils ont sorti deux albums en 2015. L'autre disque, 1000 Days, me plait un peu moins, je ne sais pas trop pourquoi. Par contre il contient un morceau pas banal, Stolen Footsteps, que je te colle ici dans une version remix à mettre bien fort. Là c'est la fessée New Wave. Ph.


Bauhaus - Burning From The Inside

Le mouvement Bauhaus est lié à la fois à l'architecture, au design, à la photographie, à la danse, à l'antifascisme et, grâce au groupe de Peter Murphy, à la musique. Le fondateur du mouvement Bauhaus, Walter Gropius, annonçait dans les années 20 : "Architectes, sculpteurs, peintres ; nous devons tous revenir au travail artisanal, parce qu’il n'y a pas d'art professionnel. Il n’existe aucune différence essentielle entre l’artiste et l’artisan." Un leitmotiv qui sera repris plus tard par le mouvement Punk / New Wave quand il ne sera pas récupéré par des majors...
L'essentiel de Bauhaus tient à mon avis en quatre disques, les premiers albums. In That Flat Field et Mask sont venimeux à souhait et contiennent les premiers tubes comme A God In An Alcove ou Hollow Hills, relativement proches de Cure au niveau du son.


Le sublime The Sky's Gone Out et l'immense Burning From The Inside marqueront une évolution plus personnelle : des morceaux au format plus long, des influences Dub bien incorporées à leur Post-Punk, une voix mieux produite, des chansons toujours remarquables.


En réalité, à l'époque, j'ai mis quelques temps à entrer dans l'univers de Bauhaus. Il faut dire qu'un spleen puissant pose une brume assez étouffante sur quasiment tous leurs morceaux. Pas du easy listening, mais au contraire de la zik perchée. 



She's In Parties, le morceau phare, le hit de Burning From The Inside se trouve au tout début du disque. Ils avaient même eu droit à un petit clip que j'avais pas vu depuis un siècle.



Pour finir, un extrait du Sky's Gone out, le génial All We Ever Wanted Was Everything et le classique Bela Legosi's Dead. Ph.







dimanche 21 février 2016

Hooded Fang - Gravez

Je n'aurais certainement pas acheté ce disque pour sa pochette. On se demande quelquefois comment c'est possible de sortir des trucs aussi, hum, visuellement incompréhensible. ça doit être mes yeux...


Sinon, une fois dépassée la mauvaise première impression, ce troisième album ravira celles et ceux qui se fournissent en came chez In The Red, Hozac et autres Burger Rds : des hits inspirés du Surf Rock 60's et de la New Wave des B 52's pleuvent tout au long du disque.


Mon morceau préféré sur le disque est Ode To Subterrania sur lequel je me trémousse comme un gueudin.


Il y a suffisamment de chouettes chansons sur ce disque pour le faire apparaître dans les meilleurs de 2013, mais je suis un peu moins fan des précédents disques de Hooded Fang qui ne sont pas au même niveau d'excellence. Je te colle donc un troisième extrait tiré de ce fabuleux Gravez. Ph.




Trisomie 21 - Le Repos Des Enfants Heureux


Dès leur premier disque en 1983, les Nordistes de Trisomie 21 m'ont charmé avec un son dépouillé, des mélodies mélancoliques et une atmosphère dark à souhait. Difficile de faire plus Cold-Wave que Le Repos Des Enfants Heureux. Les DJs des boîtes de nuit Rock des environs (surtout ceux du Tigre à Reims) les jouaient parfois. Bonheur.


La suite de leurs aventures s'avéra tout à fait réjouissante. En 1984 est paru Passions Divisées, album dans la lignée du précédent, un poil moins minimal peut-être. Indispensable bien sûr.



Tout comme leur disque suivant est nécessaire à ta collec'. Intitulé Chapter IV, va comprendre, on y trouve le tube de T21 : The Last Song, dont le clip s'affiche ci-dessous. Le reste de l'album est également très bon. 



La discographie de Trisomie 21 continue à travers les années 90 et 2000, avec plus ou moins de réussite. Je vois néanmoins peu de groupes français aussi régulièrement intéressants et avec autant de bons disques, surtout dans ce genre. Les 5 étoiles donc. Ph.


samedi 20 février 2016

Broken Water - Wrought



Ma collègue Dorine me faisait remarquer à juste titre la ressemblance de certains passages du 3ème album de Broken Water, Wrought (forgé en français), avec Cocteau Twins. Le côté aérien sans doute. En tous cas un disque impeccable pour rester calme en voiture dans les bouchons.


J'aime les trois albums de Broken Water. j'ai même déjà présenté le premier il y a quelques années dans l'excellent blog de l'ami Flo Schall. Whet est un disque qui m'avait pris par surprise, marchant dans les pas de Sonic Youth, mais avec une indéniable touche DIY made in Olympia. Le second album, Tempest, m'a un peu moins marqué. Et ce 3ème opus me plait carrément. J'ai un petit faible pour les morceaux chantés par la voix masculine de Jon Hanna (ex-Sisters) comme ce Psycho Static.


Je ne résiste pas à la tentation d'ajouter un morceau de Whet. Juste pour le plaisir. Ph.




jeudi 18 février 2016

Soft Kill - An Open Door

Si vous n'êtes pas très regardant sur le classement alphabétique de votre discothèque, vous pouvez aller ranger ce 1er album de Soft Kill à côté de Pornography de The Cure, ils s'accorderont bien. Enfin, si vous avez réussi à attraper la galette...


Pour nous, ce n'est pas encore le cas et il y a 2 autres LP qui sont tout aussi intéressants. Malgré cette frustration, je ne résiste pas à l'envie de partager quelques morceaux de ce groupe de Portland dont les membres ont joué dans plein de groupes dont Blessure Grave qui a fait l'objet d'une causerie il n'y a pas longtemps. En scrutant, je découvre que le batteur, Maxamillion Avila, a joué aussi dans Get Hustle, j'ai failli verser une larme tellement j'adore ce groupe!



A l'écoute d'un morceau de An Open Door, vous avez deviné le style. Soft Kill file des frissons tant leur musique ressemble à ces groupes qu'on adore. J'ai cité The Cure (pour la rythmique sur les morceaux calmes du 1er LP) mais Joy Division n'est pas loin... J'y retrouve aussi du Xiu Xiu.



Leurs 2 autres albums sont plus homogènes, efficaces à souhait. Je vous mets un extrait du 2ème LP et vous laisse aller vous faire votre propre opinion. E.





Info complémentaire : réédition du 1er album de Soft Kill avec une nouvelle pochette en vente ici.




lundi 15 février 2016

Buzzcocks - Another Music In A Different Kitchen / Time's Up / Singles Going Steady


Impossible de séparer ces trois disques. Malgré le départ du leader Howard Devoto (qui fondera Magazine), le premier album officiel des Buzzcocks, sobrement intitulé Another Music In A Different Kitchen, tient la route, parsemé de tubes Punk. Paru en 1978, on sent une jeunesse décomplexée, vivant le truc "à donf". C'est frais, un brin poppy, tout à fait constant dans la qualité. Il n'y a pas un moment de ce disque que je n'aime pas.



A mon goût, les Buzzcocks n'arriveront jamais à faire aussi bien par la suite, même si le second album Love Bites est assez chouette. Un LP pirate d'un enregistrement précédent Another Music est également sorti en 1978. On pourrait presque considérer ce Time's Up comme le premier album officieux des Buzzcocks. Il a finalement été pressé officiellement en 1991. On y trouve une bonne pelletée de morceaux déjà connus, dans une version brute.


Singles Going Steady est une compilation de singles, comme son nom l'indique. On y retrouve l'essence même des Buzzcocks. J'ai une tendresse particulière pour ce disque que j'ai pas mal écouté avec Bucheron, le monsieur Punk de la Radio Primitive et chanteur de mon premier "vrai" groupe Discorde. Il sera d'accord avec moi si je choisis Autonomy en extrait.


Autonomy se trouve à la fois sur Another Music et sur Singles Going Steady... Pour les gourmands, voici la compil' en entier, à consommer sans modération. Ph.






dimanche 14 février 2016

Cairo Pythian ‎– Touched

Mes disques préférés sortis en 2015 sont à ce jour :
Wire - s/t LP
Wand - Golem LP
Whatever Brains - 4th LP
Dawn Of Humans ‎– Slurping At The Cosmos Spine LP
Decades/Failures ‎– G00DBY3 LP
Protomartyr ‎– The Agent Intellect LP
Mansion ‎– Early Life LP
Rhythm Of Cruelty ‎– Saturated LP
Wild Moth ‎– Inhibitor LP
Cairo Pythian ‎– Touched LP
Broken Water ‎– Wrought LP
Chocolat ‎– Tss Tss LP
Rule Of Thirds - s/t LP
Anasazi – Nasty Witch Rock LP
Pig DNA ‎– Mob Shity 12"
Creeping Dose ‎– Filth Is Power 7"
Kaleidoscope - s/t cassette
Chicken Chain ‎– Birth Of The Googus 12"
Chain Of Flowers - s/t LP
Vietcong - s/t LP

Liste à laquelle j'ajouterai peut-être les derniers Ought, Trans FX, Nite Fields, Pop.1280, etc. pas encore reçus.



L'album Touched de Cairo Pythian fait suite à l'excellentissime Toytowne sorti en 2012 sur Perennial. J'attendais beaucoup de ce second album et j'ai été un peu déçu en le découvrant. Il m'a fallu une paire d'écoute pour m'y faire. L'approche est différente. Là où Toytowne visait simple et juste, avec un son minimal comme j'aime, Touched est beaucoup plus arrangé. La production y est plus profonde, plus riche, mais je ne suis pas 100% convaincu de ce passage d'un Neo-Folk DIY à une New Wave sophistiquée. Reste que les morceaux fonctionnent à mort Pop et que rien n'est pire que la redite. Tubeway Army avait pris un chemin identique quand Gary Numan a pris le parti du "tout électronique".




L'influence early 80's est présente tout au long du disque. L'ambiance calme emprunte les sons de synthé de Gary Numan donc, difficile de faire mieux, et quelques passages plus instrumentaux me font penser au Magazine de Secondhand Daylight, dans un genre légèrement progressif. Le talent du monsieur fait le reste. Touched est un peu en dessous de Toytowne, il est surtout moins régulier dans l'excellent, mais s'écoute quand même avec plaisir si on zappe les morceaux moins bons comme le premier de la face B. Du reste j'ai déjà bien dû l'écouter quinze fois.







Et comme c'est la fête, je lie en extra ball une version Live de Down In The Park. Frissons. Ph.




The Sisters Of Mercy - Some Girls Wander By Mistake

Les deux premiers albums des Sisters sont absolument incontournables. Le premier, First And Last And Always, paru en 1985, définit assez précisément ce qu'est le Goth Rock. Le second, Floodland, malgré le départ de Wayne Hussey et de Craig Adams partis former The Mission, remet le couvert avec une basse bien en avant. Ensuite Andrew Eldritch s'est un peu perdu sur le très Hard Rock Vision Thing.



Je me souviens très bien avoir fait des bonds quand la compilation Some Girls Wander By Mistake est sortie. Je te rappelle qu'à l'époque les premiers EP des Sisters étaient chaud patate à trouver, à moins d'aller à Londres peut-être. Je n'avais que le maxi Temple Of Love en cassette, un très bon skeud, je rêvais de choper les autres.



La compilation rassemble les six premiers EP, tous parus entre 1980 et 1983. Un excellent cru. On y trouve par exemple le très rare 7" The Damage Done. Il n'y a pratiquement que des tueries sur ce disque et comme de nombreuses vidéos sont disponibles, j'ai encore eu un mal de chien à choisir. Comme c'est la Saint-Valentin aujourd'hui, allons-y pour Valentine, extrait du Reptile House EP. 



Contrairement à The Mission qui continue à sortir des skeuds pas toujours indispensables, The Sisters Of Mercy a donc arrêté sa discographie en 1993 avec le (mauvais) maxi Under The Gun. Eldritch se produit parfois en concert, dans des festivals, avec un backing band de jeunots vu que ses anciens partenaires refusent de jouer à nouveau avec lui... Ph.


samedi 13 février 2016

Mansion - Early Life

Il y a toujours de bons skeuds à glaner chez le père Daniel. Si tu ne visites pas régulièrement sa liste, tu rates quelque chose. Donc, comme d'habitude, on fait notre petite com' avec le Tonio, je zieute la newsletter et Daniel évoque ce disque un peu inclassable selon lui, mais quand je lis Sonic Youth / Swans dans le name dropping, je sais pas, ça me donne envie d'en savoir plus. 3 minutes et un tour sur bandcamp plus tard, le disque (en téléchargement gratuit) était dans le panier.



Groupe californien formé dans la jungle d'Oakland, la banlieue sauvage de San Francisco, Mansion vaut finalement mieux qu'une bête comparaison avec d'autres groupes, même si je ne peux taire que certaines vocalises me rappellent diablement Mme Siouxie Sioux. Non, vraiment on ne peut pas réduire ce Early Life à des références du passé, car c'est un super disque, bien pensé, bien exécuté, bruyant parfois, pas prémâché. Je vois bien une certaine Christelle (du côté de Metz) prendre son pied en l'écoutant.




C'était le premier disque que j'ai joué lorsque la commande est arrivée. Je l'ai mis bien fort. Pas déçu ! je le mets au moins au niveau du Whatever Brains pour ce qui est de mes favoris 2015, pour ce que ça vaut.



Et comme c'est mon jour de bonté, j'en profite pour partager leur démo qui était déjà vachement prometteuse. Ph.



Psyche - The Influence

Pas toujours facile de choisir un disque parmi une discographie longue et cruciale. Concernant les Canadiens de Psyche, j'aurais pu me pencher sur leur premier album "Insomnia Theatre" édité en France par New Rose. Un double album ravageur, qui scelle le son de Psyche dans un marbre froid et électronique. Mais quand j'ai envie de mettre un disque de Psyche, c'est souvent The Influence qui revient.


Je trouve qu'ils ont fait là le coup parfait : dépasser Soft Cell, Depeche Mode et tous les animateurs de Dance Floor Dark Pop par une approche très EBM et des sons qu'on retrouve aussi sur les premiers disques de Front 242 et Trisomie 21, par exemple. D'ailleurs on parlera certainement bientôt dans ces pages de "Geography" et du "Repos Des Enfants Heureux".





En préparant ce billet, je suis tombé sur un clip d'un morceau du même album, clip que je ne connaissais pas. Je t'en fais profiter.




Le bandcamp de Psyche montre une évolution honnête, mais pas toujours très heureuse vers une musique apaisée qui malheureusement (à mon goût) est devenue un peu trop radio friendly. Ce qui ne change pas les faits : comme écrit plus haut, Insomnia Theatre et The Influence, et dans une moindre mesure Mystery Hotel, méritent toute ton attention, que tu sois corbeau ou pigeon. Ph.

mercredi 3 février 2016

Blessure Grave - The Flashing



J'avoue, j'ai découvert ce groupe sur le tard et me suis envoyé leur discographie assez étoffée, 1 album mais plus de 10 EPs, dans un ordre dénué de logique. D'habitude, j'ai tendance à préférer les débuts des groupes plutôt que les derniers disques mais il y a des exceptions, et mon skeud favori de Blessure Grave est aujourd'hui leur dernier EP "The Flashing" sorti en 2012 sur le prolifique label français Desire rds.



Qu'est-ce donc Blessure Grave ? comme son nom ne l'indique pas, c'est un groupe de la côté Ouest de US, coin Portland par là. Je n'ai pas de news récente, boîte mail morte, pas de disque depuis 2012. Possible que le groupe soit splitté. Par contre 2 membres de Blessure Grave (Tobias Grave et Owen Glendower) jouent aussi dans Soft Kill, dont on attend impatiemment le 3ème album. Le 1er sera quant à lui bientôt réédité par Mass Media rds.


Musicalement, hormis des influences évidentes Joy Cure, j'y retrouve du Type O Negative, du Field Of The Nephilim, du Sisters Of Mercy. Sweetness. Darkness. J'adore ! Ph.